MC2 : Concert Alexandre Tharaud

Mardi 22 Avril 20h30

Wolfgang Amadeus Mozart Suite K 399 "ouverture" "allemande" "courante" > Praeambulum KV deest > Gigue K 574
Anton Webern Variations pour piano opus 27
Gustav Mahler Extrait de la Symphonie n° 5 transcription d’Alexandre Tharaud adagietto
Franz Schubert Impromptus D 899 allegro molto moderato, allegro, andante, allegretto



Pour le dernier récital en solo de sa résidence grenobloise, Alexandre Tharaud nous emmène à Vienne. Un portrait musical de l’ancienne capitale des Habsbourg au fil des siècles. 
Son récital s’ouvre avec des pièces rarement données de Mozart (mort à Vienne en 1791), encore sous influence baroque. La Suite K 399 fait se succéder une "ouverture", une "allemande" et une "courante", dans la lignée des suites de Bach. Ces pièces sont d’ailleurs régulièrement jouées à l’orgue et au clavecin. Alexandre Tharaud, qui a enregistré des versions de référence de pièces de Rameau ou de Couperin, est l’un des rares à savoir aujourd’hui retrouver sur un piano moderne le style baroque. 

Changement d’époque ensuite, avec Anton Webern (né à Vienne en 1883), dont Alexandre Tharaud joue l’unique pièce pour piano : lesVariations opus 27. Une œuvre sérielle, d’une modernité radicale, mais qui reprend la forme d’une suite en trois mouvements, comme chez Mozart. Alexandre Tharaud profite de ce récital viennois pour nous faire également entendre sa propre transcription de l’adagietto de laCinquième symphonie de Mahler (mort à Vienne en 1911). L’occasion de redécouvrir sous un nouveau jour cette page bouleversante, reprise par Luchino Visconti dans son film Mort à Venise. Un concert viennois ne pouvait s’achever sans accorder une large place à Franz Schubert (né à Vienne en 1797 et mort dans cette même ville en 1828). 
Au programme : ses Impromptus D 899, un cycle de quatre pièces à la beauté mélodique intemporelle. Malgré une certaine légèreté, ces pièces distillent constamment une douce mélancolie teintée de nostalgie, le fameux sentiment de Sehnsucht. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Michael Haneke a utilisé deux des impromptus schubertiens dans la bande originale d’Amour (Palme d’or du Festival de Cannes en 2012), dans lequel Alexandre Tharaud fait une brève, mais remarquée, apparition.

 
photo : Marco Borggreve (Alexandre Tharaud)
 

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Erick (mercredi, 09 avril 2014 09:19)

    J'ai assisté hier soir à un concert d'A. Tharaud comportant à peu prés le même programme. Tout simplement enthousiasmant. Vivement qu'il enregistre la K399.